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Tableaux des maladies professionnelles

Régime général tableau 19

Spirochétoses (à l'exception des tréponématoses)

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Nuisance (août 2011)

Dénomination et champ couvert

Les spirochètes sont une famille de bactéries mobiles de forme hélicoïdale avec des flagelles et un corps bactérien souple possédant une mobilité par translation, rotation et flexion. Trois genres différents comportent des espèces pathogènes pour l’homme :

- Leptospira, dont seule l’espèce interrogans est pathogène, agent des leptospiroses,

- Borrelia, associées aux arthropodes, vecteurs de maladies qu’on peut dissocier en trois groupes: la maladie de Lyme, la fièvre récurrente à poux et les borrélioses récurrentes à tiques,

- Treponema, dont deux espèces Treponema pallidum agent de la syphilis vénérienne et Treponema carateum, agents de la pinta (trépanomatoses à transmission non vénérienne), sont pathogènes.

Seuls les deux premiers agents sont concernés par le tableau n°19 :

- Leptospira à la partie A. Il en existe 23 sérogroupes, eux-mêmes identifiés en plus de 223 sérovars. Les plus rencontrés en France métropolitaine sont : L. ictero-haemorragiae, L.grippo-typhosa, suivis par d’autres: L. australis, L. sejroe, L .canicola, L. pomona (17 sérovars identifiés). Leptospira interrogans, tous sérotypes, est classé dans le groupe 2 des agents biologiques pathogènes.

- et l’agent de la borreliose de Lyme à la partie B : Borrelia burgdorferi sensu lato comporte au moins 3 espèces pathogènes reconnues en France: Borrelia burgdorferi sensu stricto, Borrelia garinii, Borrelia afzelii.

Borrelia est classé dans le groupe 2 des agents biologiques pathogènes.

Mode de contamination

La leptospirose est une zoonose dont le réservoir comporte de nombreuses espèces de mammifères sauvages et domestiques (rongeurs dont rats surtout, chien, cheval, porc, bovin…). Les animaux infectés éliminent les leptospires dans leurs urines et vont contaminer les milieux hydriques (eau douce) et le sol. Ces bactéries ont la capacité de survivre longtemps dans le milieu extérieur surtout en milieu alcalin (plusieurs jours à plusieurs mois selon les conditions environnementales).

La transmission à l’homme en milieu professionnel est surtout indirecte par contact avec des eaux (étangs, rivières …) ou des boues contaminées. La contamination par contact direct (ou morsure) avec un animal infecté est beaucoup plus rare. Les leptospires pénètrent dans l’organisme :

- par la peau, lésée par des plaies ou des érosions à travers une plaie saine fragilisée par la macération (séjour dans l’eau, sudation…),

- par les muqueuses : conjonctivite, muqueuses aérodigestives supérieures par contact avec de l’eau ou un aérosol contaminé.

La borréliose de Lyme (du nom d’un comté du Connecticut où elle a été reconnue pour la première fois en 1972) est une zoonose dont le réservoir est très large, surtout constitué par des mammifères: cervidés et rongeurs principalement, (mais aussi sangliers, chiens, bétail…) et de façon plus rare par des oiseaux. Elle est transmise par l’intermédiaire d’un vecteur: les tiques, arthropodes du genre Ixodes ricinus en Europe qui vivent dans des régions boisées et humides. La piqûre de tique est le fait des tiques femelles mais aussi des larves et des nymphes. Le taux des tiques porteuses de borrélies est estimé entre 7 et 14 % en France. Du fait du cycle de vie des tiques, le risque de piqûre est maximal entre avril et octobre. La piqûre est souvent indolore et peut passer inaperçue. La durée de fixation de la tique dans la peau est importante dans le risque de survenue de la maladie: plus elle est implantée longtemps, plus le risque d’inoculation de la bactérie augmente (risque maximal après 48 h). De façon très exceptionnelle, d’autres vecteurs ont été incriminés : taons, puces…